Ce week-end, est mise à notre disposition la première lettre pastorale de notre évêque Mgr Rougé, ″Un grand vent de liberté ″. Certains d’entre vous l’ont déjà consultée puisqu’elle était disponible sur le site internet du diocèse mais pour la plupart, vous attendiez son édition papier, il est plus facile de lire un exemplaire imprimé que ce qui apparaît sur l’écran de son smartphone. Je ne peux que vous encourager à vous plonger dedans. Je le fais moins par nécessité institutionnelle, un curé se devant d’être, dans les paroisses dont il a la charge, le relais efficace de son évêque que par conviction. J’ai beaucoup aimé ce beau texte dense mais d’un abord aisé tant son style est limpide.
Le point de départ de la réflexion de Mgr Rougé est la crise du Covid 19 dont nous ne sommes pas encore sortis même si nous sommes en période de déconfinement. Il analyse avec finesse les différentes réactions que nous avons pu avoir face à cette crise, soulignant leur légitimité mais nous invitant à les passer au crible de la Parole de Dieu. Il s’appuie plus particulièrement sur la recommandation de l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens de Colosses :
« Vivez dans l’action de grâce.» Soyez attentifs, affirme notre évêque « à la grâce, c’est-à-dire à l’amour gratuit et transformant que Dieu répand au plus profond de nos cœurs par l’Esprit. Dans la force de la grâce reçue, il nous invite à l’action innovante qui exprime et met en œuvre l’amour même de Dieu » et ce dans les trois dimensions que sont la fraternité, l’intériorité et la créativité.
Je ne vais pas paraphraser ce beau texte mais souligner qu’à 5 reprises il nous propose des pistes de réflexion à exploiter personnellement, en famille, en communauté . Je souhaite qu’à la rentrée de septembre, les équipes d’animation pastorale soient en mesure d’organiser des lieux de rencontre et de partage pour qu’un vrai travail ecclésial puisse se déployer. L’Eglise, ce n’est pas un troupeau de moutons de Panurge disant amen à ce qu’avance sa hiérarchie mais une communauté d’hommes et de femmes responsables qui acceptent de se laisser bousculer par une parole exigeante, qui n’hésitent pas à exprimer leurs questions, leurs désaccords, à enrichir cette parole. Je sais que l’évêque que compte sur nous, les chrétiens de son diocèse, conscient que
nos interventions l’aideront à avoir une parole encore plus pertinente permettant à chacun d’avancer le cœur rempli d’espérance sur un chemin ou , si beaucoup d’incertitudes demeurent, il sera toujours accompagné par l’amour de Dieu.
Père Jacques MEVEL