Ce 5 décembre 2018, en présence des 9 Evêques des diocèses associés au Séminaire, j’ai reçu du Supérieur provincial de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice une lettre de mission me nommant membre du Conseil des formateurs du Séminaire pour 3 ans.
J’assure le secrétariat du Séminaire depuis 2014, ce qui me permet de connaître les séminaristes et de suivre leur formation. Ils sont entre 40 et 45 selon les années, répartis en 6 ans de formation, envoyés par les diocèses de Nanterre, Créteil, Evry, Pontoise, Saint-Denis, Amiens, Beauvais, Evreux, Rouen, ainsi que Clermont-Ferrand et Lille ou par les Missions Etrangères de Paris. Ils vivent et étudient au séminaire du lundi au vendredi (seulement du mardi au jeudi pour les diacres) et sont en insertion en paroisse le week-end (dans leur diocèse d’origine en 2nd cycle).
Jusque-là, le Conseil du Séminaire était constitué du Supérieur et des Directeurs (les accompagnateurs spirituels des séminaristes) – des prêtres donc – pour assurer l’organisation de la formation, le discernement de la vocation des candidats et l’animation de la vie du séminaire. En décembre 2016, le Pape François a encouragé la présence de femmes dans les maisons de formation des futurs prêtres. Les Evêques et la Compagnie de Saint-Sulpice ont ainsi souhaité la présence d’une laïque au sein du Conseil.
Sollicitée en mai 2017, j’ai répondu favorablement à l’appel pour cette mission et ai vécu un temps de formation et de probation l’an dernier. Je prends maintenant, en tant que laïque en mission ecclésiale, une part active au travail du Conseil et participe au vote pour les appels aux ordres, dans la confidentialité évidemment. Nous prions ensemble au début de chaque conseil hebdomadaire pour que notre travail soit porté par l’Esprit Saint.
Mon expérience, en famille et en paroisse, est complémentaire de celle des prêtres. Les pères du Conseil sont très à l’écoute de ce que je peux dire en tant que femme et mère de famille, notamment sur les qualités humaines et relationnelles des candidats. Nous cherchons ensemble des pistes de croissance à proposer.
C’est très encourageant sur la collégialité, la place des laïcs, et des femmes en particulier dans l’Eglise. C’est une grande joie pour moi d’œuvrer dans une maison où se forment des hommes qui veulent suivre le Christ et donner leur vie comme prêtres.
Florence de Lacombe, Paroissienne de Notre-Dame des Pauvres.