Le concile Vatican II a renouvelé la répartition des lectures d’Evangile, en instituant un cycle complet sur trois ans à la place du modèle annuel unique, et voici qu’en ce mois de décembre 2019, c’est une année « A » dont nous entreprenons les lectures.
Parler d’une année « A » fait penser à un commencement (comme le jour « J » à une échéance) et c’est aussi l’initiale du mot « Avent ».
Or, l’Evangile suivi cette année A est celui de Matthieu, qui se montre véritablement l’Evangile des commencements, en débutant par la généalogie de Jésus. Les généalogies, cela sert à savoir qui on est et, de ce fait, quelles sont « les espérances » c’est-à-dire ce à quoi on a droit. Cela nous fait du bien, dans notre paysage de la France des nouvelles années 20, où la société ne semble rien espérer des Chrétiens, qui eux-mêmes semblent s’interroger sur qui ils sont…
Nous sommes, en suivant la démonstration généalogique de Matthieu et pour reprendre les termes de l’épître aux Galates, « les héritiers de la promesse ». L’urgence n’est pas d’administrer le patrimoine des siècles écoulés, mais de faire vivre la promesse dont nous sommes porteurs. Promesse d’une vie qui a du sens, d’une paix pour les hommes de bonne volonté, d’une humanité habitée par l’Esprit. Notre espérance est là et elle s’incarnera sans doute de manière imprévisible et peut-être déroutante : nous sommes entrés dans l’Avent !
Yves Le Corre, diacre.