Dans la dynamique de Pâques, de la bouche du ressuscité, nous entendons : « La paix soit avec vous ».
Jésus nous le dit aujourd’hui à travers l’Église qui se rassemble : paix à vous tous.
À chaque messe nous demandons cette paix, tout particulièrement après le Notre Père :
« Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus Christ, notre sauveur », suivi du rite de la paix « Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres ; je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Église ; pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-là vers l’unité parfaite… »
La paix est-elle présente dans le contexte sanitaire que nous vivons ? Cela nous interpelle et nous incite à trouver, à chercher cette paix en nous, auprès des autres, auprès de Dieu. La paix du ressuscité, qui a vaincu la mort, est une grande espérance. Là où nous avons peur, comme les apôtres qui se verrouillaient, dans l’incertitude, le désarroi ou la souffrance, Jésus nous donne la paix et proclame qu’elle soit avec nous. Dieu nous convie aussi à devenir les artisans de sa paix pour devenir ses fils et filles. (Mt 5,9).
Ce deuxième dimanche de Pâques est le dimanche appelé ‘Dimanche de la Divine Miséricorde’. La miséricorde, c’est le propre de Dieu. Mais Il nous invite à la pratiquer (Mt 5,7), à mûrir et à développer notre cœur pour être sensible à la misère. La misère dans le monde et dans nos vies, Jésus, aujourd’hui ressuscité, nous montre de quelle façon la soulager, la transformer en joie pascale.
« Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux, mon oreille, ma langue, mes mains, mes pieds, mon cœur soient miséricordieux… » nous dit la prière de sœur Faustine Kowalska qui a été nourrie par cette Miséricorde divine. Dans miséricorde, il y a cœur. Mettons-nous donc le cœur à l’ouvrage pour diffuser sa miséricorde. Qu’elle nous apaise et nous pousse à avoir un visage, certes masqué, mais de ressuscité attentif au monde qui l’entoure.
P Roger Khalil