Voici bientôt 2000 ans, l’Eglise naissait au souffle de l’Esprit : les Apôtres recevaient l’Esprit, annonçaient que Dieu avait ressuscité Jésus de Nazareth, l’avait fait Christ et Seigneur ; ils invitaient ceux qui accueillaient leur parole à se convertir et à se faire baptiser pour recevoir le pardon de leurs péchés.
De suite, l’Eglise naissait comme communauté de croyants « fidèles à l’enseignement des Apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prieres ».
Mais depuis presque 2000 ans, cette Eglise a connu bien des compromissions avec la politique, l’argent, l’idéologie dominante ; elle a connu tous les scandales liés habituellement au pouvoir, elle a connu de multiples et durables affrontements internes et a été incapable de rester dans l’unité … oui, que de graves infidelités au long des siecles !
Mais comme toujours, on remarque plus facilement les taches sur un vêtement que la beauté du vêtement. Oui au long des siècles, notre Eglise a travaillé et annoncé la Parole de Dieu, partagé la vie du Christ dans les sacrements, soutenu la fidélité dans l’amour d’une multitude de fidèles, des plus humbles aux plus puissants, appelé une multitude d’hommes et de femmes à consacrer leurs vies au service des petits, des malades, des exclus.
Si parfois il nous est difficile d’aimer l’Eglise, quand parfois peut naître chez certains la tentation de déserter, n’oublions pas que c’est encore aujourd’hui l’Esprit Saint qui l’a fait naître, qui l’accompagne, l’éclaire et la fortifie ; on peut toujours s’engager, dans la prière et l’action, à la rendre plus fidèle à l’Evangile, et tout d’abord dans nos communautés locales, car l’Eglise c’est d’abord cette multitude de communautés qui essaient de vivre au souffle de l’Esprit, ce que disaient les Actes des Apotres : « ils étaient fidèles à l’enseignement des Apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain, aux prières ».
Père Pierre Benoît