La Chandeleur, c’est le nom commun de la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Il nous faut alors suivre Marie et Joseph jusqu’au temple. Eux suivent le chemin de la foi de leur peuple.
Quarante jours (le temps des choses de Dieu) après la naissance de Jésus, ils accomplissent le rite de la «purification» dit-on (Levitique 12, 2-4).
Dans ce geste de croyants, ils reconnaissent que la vie de l’enfant qui leur a été donné porte la marque de Dieu, que Dieu est premier et que cela a besoin d’être affirmé dans des gestes, éventuellement des paroles.
Et cela est tellement vrai que là dans le temple, leur geste les conduit à remettre l’enfant dans les bras de Syméon, un homme juste, accordé au regard et au cœur de Dieu. Cette rencontre le bouleverse lui, l’homme qui guette de tout son être le Seigneur. Et sa prière en cet instant dit tout : il peut desormais aller en paix, ses yeux ont vu le salut de Dieu, lumière «pour les nations», pour tous.
Passer à la lumière…
Finalement, la Chandeleur m’invite : à m’arrêter un instant, comme on le fait dans une marche longue, pour reprendre le cap. M’arrêter pour regarder et contempler le visage du Christ, lumière des nations. A revenir à sa Parole, au temps de l’écoute, à celui de la contemplation. Et c’est un temps sans prix, inestimable dans ma vie : je suis à l’essentiel.
Cela m’amène aussi à verifier comment je suis solidaire des gestes de la foi de mon peuple, comment je m’en nourris. De la façon la plus simple, ce sont les sacrements, la Parole de Dieu, mais aussi l’oreille attentive que je prête à ceux qui, comme Syméon, révèlent l’inouï au cœur de l’ordinaire que nous vivons. Et ce sont aussi les gestes de fraternité que depuis toujours dans la foi on a appelé charité, car c’est le cœur qui est engagé, c’est l’être tout entier.
… Au Christ lumière
Alors la fête de la Chandeleur, celle de la présentation du Seigneur, c’est une fête pour moi aujourd’hui, du passage à la lumiere. Du passage au Christ lumière.
Jacques Nieuviarts