Même si l’on fête cette année les cinq ans de l’encyclique Laudato Sì, dans laquelle le pape François soulignait la nécessité d’un engagement pour la sauvegarde de notre «maison commune» (la terre), nous pouvons à juste titre nous demander s’il est vraiment justifié de prier pour la terre.
La sauvegarde de la Création est d’abord spirituelle.
Le plus souvent, les thèmes de l’écologie et du développement durable font partie du débat politique ou s’inscrivent dans des études scientifiques. Pourquoi faudrait-il que l’Eglise s’en mêle?
Or, on constate que, avant même Laudato Sì, la plupart des Eglises chrétiennes ont senti le besoin de s’exprimer sur l’écologie. Parce qu’il s’agit des relations de l’homme avec le reste de la Création. Parce qu’il s’agit de transformer profondément nos vies et, plus profondément, le regard que nous portons sur la Création. Comme le dit Elena Lasida, responsable du pôle écologie et société à la Conférence des évêques de France :
«Tout est lié,
Tout est donné,
Tout est fragile».
C’est dans la prière que nous pouvons le mieux nous approcher de ces réalités si importantes et si subtiles de notre monde.
Prier ne nous dédouane pas de la nécessité d’agir.
Cela pourrait nous faire craindre d’oublier l’urgence des problèmes écologiques de notre planète. Mais il n’en est rien. Car, comme toujours, si notre prière est sincère, si nous sommes à l’écoute de la volonté de Dieu, nous serons envoyés vers l’action: action personnelle et action collective.
Dans nos paroisses du pôle BEL, comme beaucoup d’autres dans le monde, nous avons fait le choix d’inscrire notre démarche dans l’Eglise verte, qui précisément essaie de conjuguer à la fois spiritualité et action. C’est ce qui fait l’originalité de la démarche et aussi, j’en suis convaincu, l’efficacité. Nous continuerons donc à vous tenir au courant de nos activités. N’hésitez pas à contribuer si vous le pouvez!
Et n’oubliez pas de prier avec le pape François pour la sauvegarde de notre «maison commune».
Alain Conchon, diacre