Adoration

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Horaires dans nos paroisses :

  • Saint-Bruno : 20h30-21h30 le lundi soir (hors vacances scolaires et jours fériés) et 18h-19h un dimanche par mois
  • Saint-Etienne : 19h-20h le mercredi et 19h-22h le 1er mercredi du mois
  • Sainte-Lucie : 17h-19h le vendredi et 9h-22h le 1er vendredi du mois,

 

  • Saint-Benoît : 20h45-22h le jeudi
  • ND des Pauvres : 14h45-16h15 les samedis 7 sept, 12 oct, 9 nov, 7 déc 2024.
  • Trois nuits d’adoration (21h-7h)  programmées dans l’année

L’eucharistie a toujours été l’objet d’une profonde vénération. Presque dès l’origine, une Sainte Réserve a été gardée dans une annexe du sanctuaire en vue de la communion pour les malades. Il n’y avait pas de tabernacle. Quand les moines ou les fidèles désiraient prier en dehors de la célébration de l’eucharistie, leurs regards se dirigeaient vers l’autel, table du sacrifice qui représentait la présence du Seigneur et rappelait son sacrifice.

  • La dévotion eucharistique s’enracine en Occident dans le haut moyen âge. Le premier témoignage en est donné en 1394.
  • Pendant quatorze siècles les chrétiens n’ont pas connu d’autre liturgie que la célébration de l’eucharistie et des autres sacrements.
  • L’usage d’une dévotion eucharistique s’est développé dans l’Eglise de la Contre-Réforme (XVI è s.) et n’existe pas dans les Eglises d’Orient.

Elle apparaît comme le prolongement d’une dévotion à l’humanité de Jésus que l’on contemple d’abord par une adoration de la Croix. Emu par la passion du Christ, on veut se sentir avec lui… naissent alors les crucifix et la dévotion aux plaies du Seigneur. On cherche à s’identifier à Lui. On s’arrête particulièrement à la plaie du côté : le sang qui coule de la plaie tombe dans le calice et va le remplir -écrira St Bernard- sans pour autant qu’il y ait aucune manifestation liturgique de cette pensée mystique. L’image permet cependant un lien entre l’adoration de la croix et l’eucharistie. Peu à peu la dévotion à l’humanité de Jésus se centrera sur l’eucharistie. Elle traduit un grand désir de voir l’hostie; désir d’autant plus fort que l’on communie très peu.

On veut donc contempler par les yeux du corps, puisque l’on ne rencontre plus le Seigneur dans l’intimité mystérieuse et sacramentelle de la communion. On le garde donc à distance tout en se l’approchant physiquement et avec émotion, par les yeux.

  • – C’est au Concile de Trente (milieu du XVIè s), en réaction à la Réforme, pour mettre en lumière la foi en la présence réelle que la dévotion eucharistique est appelée «adoration».

Ce changement d’appellation entraîne un glissement théologique et spirituel qui n’est pas neutre. Dans la célébration de la messe, c’est vers le Père que se dirigent louanges et supplications par la médiation du Fils. Relisez les conclusions de toutes les prières de la messe: nous prions le Père par le Fils. Or la quête spirituelle de l’humanité de Jésus, fixe le regard sur le pain eucharistié et centre la prière sur le Christ et non plus sur le Père. Ce n’est plus une action de grâce pour le Père qui nous a envoyé le Fils, et pour le Père qui à la prière du Fils, pardonne et sauve.

Est-ce une erreur ? Est-ce grave ? NON ! À deux conditions :

1/ que soient toujours célébrée la totalité de la messe (Ecriture Sainte, grande prière eucharistique qui retrace la geste de Jésus, et communion) avant l’adoration

2/ que l’exposition dans sa forme solennelle soit exceptionnelle, puisque la manducation est plus importante que la vision par les yeux de l’hostie consacrée. Reste sauve et recommandée l’adoration devant le tabernacle, signe de la présence réelle.

Dans nos paroisses

L’invitation à la célébration eucharistique est quotidienne. Il est donc possible de rassasier chaque jour le désir de rencontrer le Christ dans l’eucharistie.

Celui qui consomme le corps et le sang du Christ ne demeure pas détaché de ce qu’il consomme, il devient partie du Corps. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui Jn 6,56. C’est un mystère plus grand que l’on ne l’imagine puisque nous sommes alors «assumés» ou «assimilés» au Corps tout entier de l’Eglise qui est le Corps du Christ. Cette dimension communautaire nous permet d’échapper à une appropriation privée du corps eucharistique du Christ. On peut dire et comprendre que celui qui mange le corps du Christ est «consommé» lui-même. Nous devenons le corps du Christ à condition de le «manger». Et non de rester à distance.

Nous avons la chance de pouvoir entrer dans nos églises pour prier puisqu’elles sont ouvertes toute la journée. Le Saint Sacrement s’y trouve toujours. L’adoration commence là.

L’exposition visible de l’hostie eucharistiée est une forme solennelle de la présence eucharistique et comme telle doit être exceptionnelle puisque la présence réelle du Christ est de fait dans le tabernacle.

Dans les notes pastorales publiées par le Concile Vatican II, on peut lire (§ 86) :

«Dans les églises où l’on conserve habituellement l’Eucharistie, il est recommandé de faire chaque année une exposition du Saint Sacrement, prolongée pendant un certain temps, pour que la communauté médite et adore ce mystère plus longuement.

Les prêtres (ou diacres) de nos paroisses sont attentifs à célébrer régulièrement une exposition solennelle du Saint-Sacrement. Soit chaque semaine pour un moment déterminé, soit de manière plus prolongée aux temps forts de l’année liturgique.

Cette exposition et adoration destinées aux chrétiens ne fait que prolonger leur participation à l’eucharistie dans la même journée. Ce lien est nécessaire.

Les prêtres reposent le Saint-Sacrement à l’heure qui convient à leurs autres charges pastorales. Quelle que soit l’heure cela n’empêche pas les chrétiens de demeurer en prière, ensuite, devant le Saint-Sacrement au tabernacle.

Il est aisé de comprendre que le grand respect manifesté par les chrétiens à l’égard du Saint-Sacrement ne nous autorise pas à déléguer ce service à un laïc.