Avec la fête du Christ-Roi s’achève l’année liturgique. Nous célébrons celui qui n’est pas roi à la manière des princes d’ici-bas mais qui s’abaisse et livre sa vie pour tous.
La fête du Christ-Roi veut ainsi convertir nos cœurs pour que nous comprenions que la puissance véritable réside mystérieusement dans l’abaissement et le don de soi.
Être serviteur du Christ-Roi, ce n’est pas partager une puissance, c’est partager un service. Le Christ a revêtu la tenue du service, le tablier noué à la ceinture pour se mettre aux pieds de l’humanité.
J’ai été ordonné le 26 novembre 1994 par Monseigneur François Favreau. Etant issu du milieu ouvrier, mon père à la SNCF, j’ai par la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) découvert le Christ présent dans le cœur des copains avec qui j’étais en équipe.
Cette assurance ne m’a jamais quitté. Aujourd’hui cela fait 25 ans que j’ai été ordonné diacre permanent pour être serviteur.
Je suis marié avec Gilberte depuis 1986. Nous avons deux filles Céline (31 ans) et Anaïs (26 ans).
Pour moi le service n’est pas prendre la place des autres ni faire à la place mais cheminer avec d’autres. Etant engagé en Mission Ouvrière j’accompagne une équipe ACO (Action Catholique Ouvrière), des adultes qui font le lien entre leur vie de travail, de quartier, de famille avec leur foi. Ma mission est aussi d’être présent en Eglise pour être la voix des sans-voix, la présence des personnes absentes. Si le diaconat est la porte d’entrée du ministère ordonné, le diacre se tient au seuil de la porte par l’accueil, l’humilité et le service.
Présence en Eglise à la messe dominicale mais aussi tous les jours de la semaine dans la joie avec les voisins que je rencontre.
En ce mois de l’année jubilaire de mes 25 ans de ministère, je porte un grand merci aux communautés du Pole BEL. Tous ces visages que j’ai vus au fil des années, les familles, les enfants.
Je suis témoin de tous ceux et celles qui ne comptent pas leur temps pour vivre en fraternité auprès des autres. Nos quartiers se transforment. Des gens déménagent mais je garde au cœur le visage des personnes pour qui nous nous connaissons depuis tant d’années.
Gérald Cappe