Le confinement nous a empêchés de nous réunir. Car, ayant pour mission de créer du lien social, on n’imaginait pas se rencontrer en virtuel. Nous avons donc besoin de nous retrouver tous réunis car nous sommes une équipe de 25 maraudeurs et nous faisons nos sorties le soir essentiellement à deux. Dernier point : nous avons fait la connaissance de 2 ou 3 nouveaux équipiers.

Deux points importants sont à l’ordre du jour : Comment avons-nous vécu le confinement ? Et comment mettre à profit le lien que nous établissons avec nos amis de la rue ?
Pour nous aider dans notre réflexion, 2 représentants du SAMU SOCIAL 92 et le responsable des maraudes médicales étaient présents en plus de la directrice du service pôle hébergement/accueil Seine Ouest Insertion, habituée à nos rencontres.

Comme d’habitude, après le repas pris en commun et la présentation des nouveaux, nous commençons nos échanges par une prière animée par le père Pierre Benoît, prêtre du pôle BEL.

  • Sur le premier point de l’ordre du jour, nous faisons le bilan des maraudes physiques réalisées par 6 bénévoles volontaires pendant 2 ou 3 jours par semaine, alors que le Secours Catholique avait demandé la suppression de toutes les activités. Nous avons complété par des « maraudes téléphoniques » afin de garder le contact. Pendant ces maraudes, nous avons distribué à certains des chèques-service pour acheter de la nourriture et un flyer indiquant les lieux restés ouverts pour se laver, faire la lessive et se restaurer. Nous avons pu constater que nos amis de la rue n’avaient manqué de rien malgré la fermeture de beaucoup de structures.
  • Sur le deuxième point, nous avons confirmé que le but de notre maraude est spécifique : « Créer du lien social » avec un minimum de distribution car il risque de créer un déséquilibre dans la relation que l’on souhaite égalitaire. Les responsables invités nous ont confirmé que les besoins matériels étaient pris en charge par leurs maraudes. Mais ce lien privilégié entre un maraudeur et tel SDF doit être valorisé. Il peut être l’occasion de mettre en relation telle association avec telle personne. Pour une domiciliation, nous pouvons être une garantie pour le CCAS que la personne est bien sur le territoire de la ville depuis plus de 3 mois ; pour des soins, demander le passage de la maraude médicale ; pour des démarches administratives, aider à la rencontre avec un travailleur social… L’accord s’est fait sur cette perspective.

Nous avons terminé sur une information. Un petit groupe est en train de réaliser un petit film regroupant les interviews de 10 SDF que nous souhaitons diffuser largement au cours des rencontres. Nous vous en reparlerons.

Pour l’équipe des maraudeurs du Secours Catholique d’Issy,
Marie-Bernadette Pochon et Philippe Roberge.